Interview de General Electric IS : des smart grids au smart building

Nous avons interrogé Frédéric Schekler, Directeur Commercial France de GE Industrial Solutions, pour illustrer un peu plus avant les notions de « smart », à tous les niveaux, avec quelques exemples concrets sur l’étendue des smart systèmes ou encore systèmes électriques intelligents.

Des smart grids, à la smart city  et enfin jusqu’au smart building, tout est ou sera lié, comment situez-vous l’offre de GE IS sur ces sujets majeurs ? Oui tout est lié;

General Electric décline un ensemble homogène de solutions de gestion électrique intelligente, avec par exemple au niveau de la production et transport d’électricité, des logiciels de gestion des réseaux électriques (branche GE Digital Energy), et cet ensemble se prolonge jusqu’au consommateur final .

Par exemple avec les bornes de recharge intelligente de véhicule électrique.

Il y a intelligence en ce cas, car capacité de communiquer et interagir, d’autoriser le délestage, d’effectuer des charges rapides ou longues, de gérer des accès par badge ou cartes ..etc..

Frédéric Schekler ajoute : pour revenir sur la production d’énergie et l’équilibre à maintenir entre l’offre et lademande, nous avons conçu, dans notre usine de Belfort, à la demande de nos clients une nouvelle centrale / turbine électrique au gaz naturel (baptisé Flexefficiency 50).

Pourquoi ? parce qu’il nous a été demandé d’une part une centrale flexible pouvant monter en puissance très rapidement (elle atteint son régime nominal en 30 minutes) soit 510 MW, et d’autres part, plus d’efficacité énergétique (son rendement est estimé à 61%); enfin son impact environnemental est moindre tant en émission d’oxyde d’azote que de CO2, et ce en charge partielle ou totale.

Ce type de centrale est le complément indispensable pour développer plus avant les énergies renouvelables solaires etéoliennes afin de faire face à la demande en électricité lorsque la production issue des énergies renouvelables est totalement ou en partie indisponible.

Le premier projet est en cours de construction en France et sera mis en service en octobre 2015.

 Qui dit smart building implique du smart metering / système de comptage et mesures des consommations, quelle est l’approche de GEIS sur ce sujet ?

Nous avons une réponse complète sur ces sujets mais pas seulement surl’efficacité énergétique et le confort; aux US, nous participons à un projet avec la société OpenPeak, visant à échanger avec un ensemble d’appareils ménagers équipés d’une puce, les informations d’usage vers le fournisseur d’énergie et ce afin de gérer une tarification dynamique et permettre au consommateur d’utiliser les créneaux les plus économiques, soit en automatique ou bien par sa décision manuelle.

En France, les objectifs sont centrés sur la connaissance par l’usager des consommations énergétiques, pour permettre d’ effectuer ensuite une optimisation énergétique.

Notre gamme HabiTEQ répond à ces besoins que l’on inclut dans le concept de smart building, que cela soit pour le tertiaire ou bien pour l’habitat particulier: contrôle des ouvrants, du chauffage et climatisation, contrôle de l’éclairage et température en fonction de la présence, mesures de production d’énergie photovoltaïque, sans oublier le confort qui doit être maximum avec toute facilité pour commander ou suivre ce qui ce passe dans l’habitat ou l’immeuble même à distance (via Smartphone ou tablette).

 

Le bâtiment ou ville intelligente connectés au smart grid implique-t-il d’autres éléments (production locale d’énergie, alimentation des bornes de recharge de véhicules électriques.. par exemple)   ?Tous nos produits basse et moyenne tension pour les marchés résidentiels, tertiaires, industriels sontcommunicants, c’est la clé de la « compatibilité smart grid » à tous les niveaux, avec des échanges possibles d’informations dans les deux sens.

Pour insister sur la nécessité de communication, prenons un autre exemple : en France, 80% de l’éclairage public existant ne sera pas changé dans les 3 prochaines années compte-tenu des contraintes budgétaires des collectivités. Hors le poste éclairage pour une commune est très important souvent proche de 40% du budget total électricité. GE IS a donc développé une solution appelée GradiLux permettant de contrôler l’intensité lumineuse à distance d’une grappe de lampadaires (à partir de 10 à 15 points lumineux) et d’informer sur d’éventuelles défauts (lampe grillée).

Cette solution de stabilisation et réduction du flux lumineux est simple à mettre en place, permet de faire des économies jusqu’à 40% sur la facture énergétique, et le ROI est très souvent inférieur à 2 ans.

La synergie en cours entre réseau d’énergie et réseau Internet est-elle selon vous un passage obligé pour les smart grids ? Oui c’est essentiel, on parle de réseaux il n’y a pas que les réseaux d’énergie, la communication via le réseau Internet permet de récolter des informations, les analyser en quasi temps réel, et commander à distance. On va de plus en plus parler d’objets communicants sur un réseau Internet Industriel : ces échanges entre objets vont permettre d’économiser l’énergie mais aussi de réduire la maintenance des équipements.

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