La Vendée investit pour mieux gérer son électricité

C’est un réseau électrique dit « intelligent ». En s’appuyant sur les nouvelles technologies, il optimise la production et la distribution de l’électricité en fonction de la consommation. De plus, il intègre aussi les énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque) dans le circuit. « L’idée, c’est d’anticiper l’avenir et ses nouveaux usages. Comme ce qui sera nécessaire au développement des véhicules électriques », indique Patrick Dubois, responsable de projet à ERDF.

L’autre objectif, c’est d’équilibrer l’offre et la demande d’électricité en toute saison. En sécurisant l’approvisionnement des consommateurs, tout en favorisant les économies d’énergie pour le client.

Cette nouvelle gestion pourrait ainsi générer jusqu’à 30 % d’économie, selon le Sydev (Syndicat départemental d’énergie et d’équipement de la Vendée).

Pourquoi la Vendée ?

Christian Frouin, directeur régional adjoint de l’Ademe, souligne que « le département a une taille adaptée à cette expérimentation ». Premier projet en France de cette importance, cette innovation s’appuie sur les six parcs éoliens du département, les trente bâtiments publics équipés en photovoltaïque… Aujourd’hui, 8 % de l’électricité produite dans le département est issue des énergies renouvelables (contre 4 % au niveau national). Cela montera en puissance avec l’éolien offshore.

Qui participe et finance ce projet ?

Pendant cinq ans, un consortium composé du Sydev, ERDF, Actility, Alstom, Colély Inéo, Legrand et le Cnam va développer « Smart Grid Vendée ».

Le coût de ce projet est de 28 millions d’euros, avec un financement de l’Ademe de 9,5 millions d’euros dans le cadre des investissements d’avenir. Le Sdev participera également à hauteur de 3,5 millions d’euros.

Smart Grid Vendée, comment ça marche ?

Par l’installation de « compteurs communicants ». Installés dans les bâtiments publics (écoles, crèches, salle de sports…), mais aussi dans les centrales de production énergétique, ces boitiers de commande permettent de réguler et gérer la consommation en direct ou à distance… Et d’éviter les gaspillages.

Pour se faire, une simulation sera faite sur 100 bâtiments publics vendéens, ainsi que sur 10 000 points d’éclairage public. Et les particuliers dans tout ça ? Le projet actuel ne s’adresse pas à eux. Mais un projet mis en place à Nice, pour les appartements et maisons individuelles, a attesté d’une baisse de 20 % de la facture d’électricité.

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