L’avenir de l’énergie française soumis aux smart grids

Consommer une électricité plus verte, moins chère, améliorer son confort ou encore participer à la diminution des coupures de courant : les réseaux intelligents promettent de convertir les ménages en acteurs d’un monde de l’énergie connecté à internet.

Mais l’impact marginal de ces « smart grids » sur les factures pourrait freiner leur développement, pourtant vital aux professionnels du secteur afin d’éviter que les atouts du modèle énergétique français ne se convertissent demain en faiblesses.

Au coeur de ces réseaux, les télécommunications serviront de support pour assurer l’accès de tous à électricité, malgré la multiplication des sites de production, l’intermittence des renouvelables ou encore les pics de demande générés par de nouveaux usages comme la voiture électrique.

A Lyon et Grenoble, un projet pilote baptisé Greenlys vise à proposer d’ici 2016 une vitrine des solutions proposées.

« Si demain tout le monde met en charge sa voiture électrique à 19h, il faudra de la production pour répondre à cette demande, mais les énergies renouvelables sont intermittentes et leurs intensité variable selon l’heure de la journée », résume Matthieu Terenti d’ERDF, coordinateur du projet Greenlys.

« Sans un développement des smart grids, vous aurez des coupures, vous grillerez du matériel avec des niveaux de tension trop élevés », ajoute-t-il.

Depuis 1945, la France a misé sur une énergie nucléaire centralisée et prévisible, un réseau électrique descendant et une électrification massive, pensée pour absorber la production des centrales.

Ce modèle, qui a permis l’accès à une électricité peu chère, a également rendu la France particulièrement sensible aux pics de consommation, notamment en hiver.

Il pèse aujourd’hui sur l’objectif d’atteindre 23% d’énergies renouvelables et 20% de réduction de la consommation en 2020, réaffirmé par François Hollande dans le cadre de la transition énergétique.

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