Dans un bassin d’emploi qui souffre, l‘éclosion du dossier Linky est attendue avec impatience. L’appel d’offres pourrait être lancé en juin. Un nouveau retard fragiliserait l’entreprise, prévient le directeur.
À force d’en parler, cela va bien finir par arriver. Christian Huguet, le directeur de Landis+Gyr estime que l’appel d’offres pour la fabrication des compteurs Linky devrait être lancé avant fin juin. L’enjeu devient crucial pour l’entreprise montluçonnaise, qui aura investi 6 millions d’euros dans le projet à la fin de l’année.
Une année 2012 compliquée. Les investissements consentis pour développer Linky et l’enveloppe provisionnée pour dépolluer les abords de l’usine (lire ci-dessous) ont coûté cher. Christian Huguet refuse de chiffrer précisément les « pertes majeures » enregistrées l’année dernière, mais celles-ci s’élèvent à plusieurs millions d’euros. Pour l’instant, cela n’a « pas de conséquences sociales », tient à préciser le directeur. Mais si un nouveau retard était pris dans le dossier Linky, cela deviendrait « très préoccupant ».
Linky, la dernière ligne droite ? La « commission Linky », annoncée en novembre par la ministre de l’Énergie Delphine Batho, a rendu ses conclusions. Même si les discussions se poursuivent sur le financement, les voyants sont au vert pour qu’un appel d’offres soit lancé au juin, estime Christian Huguet. « Il faut désormais une impulsion politique. »
L’entreprise espère capter « entre 30 et 40 % » du marché qui représentera 35 millions de compteurs d’ici 2021. « Les résultats de l’appel d’offres devraient être connus en novembre. Ensuite, il faudra compter dix-huit mois avant que le premier compteur sorte des lignes de production. Et les premiers bénéfices, pour l’entreprise, ne sont pas attendus avant 2015.
L’atout « made in France ».La visite de Delphine Batho avait été interprétée comme un signe positif, en direction de Landis +Gyr. Mais elle n’est pas la seule à vouloir fabriquer Linky. Il devrait y avoir une dizaine d’autres candidats, dont deux Français (Itron et Sagemcom). « Dans un appel d’offres, il y a toujours un risque, estime Christian Huguet. Mais nous avons beaucoup d’atouts et le fait de produire en France représente des gages de sécurité. »
Une nouvelle usine ? Landis+Gyr n’a pas fait une croix sur son projet de nouvelle usine à Montluçon, si elle emporte une part conséquente du marché Linky. Un terrain est toujours « réservé » dans l’ancienne zone Dunlop. Mais les pertes subies l’année dernière font « réfléchir » Christian Huguet. Sur le site actuel, l’entreprise pourrait fabriquer environ un million de compteurs par an. Cela ne sera pas suffisant si Landis+Gyr atteint ses objectifs de 40 % du marché.
Pollution : un riverain qui « bloque ». L’autre dossier « chaud » de Landis + Gyr concerne la pollution aux solvants chlorés provoquée par un de ses anciens ateliers. L’entreprise, qui doit accéder aux jardins des particuliers pour effectuer des analyses, se dit « très embêtée » par le refus d’un riverain(lire ci-dessous). « Cela nous bloque car nous avons besoin de prélèvements pour compléter nos tests », regrette Christian Huguet. Landis+Gyr a prévu une enveloppe de 1,4 million d’euros pour traiter cette pollution. De nouveaux piézomètres ont été posés en février pour tenter de délimiter le périmètre de pollution. Quant aux résultats des analyses d’air effectuées dans plusieurs maisons du quartier, elles seront connues d’ici la fin du mois. « Nous les communiquerons à la Dreal et aux riverains. Nous avons aussi prévu d’organiser une nouvelle réunion publique », informe Christian Huguet.
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