10% de véhicules propres en France d’ici 2020, un challenge difficile

Après les échecs de la taxe carbone et de l’éco taxe, la loi sur la transition énergétique du marché automobile proposé par la ministre de l’environnement Ségolène Royal promet de profonds changements mais laisse planer le doute quant à la faisabilité de ce projet.

Le développement du marché des véhicules électriques

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Deuxième marché européen de voitures électriques après la Norvège, la France a produit l’année dernière près de 9000 véhicules électriques, soit 0,50% du marché automobile. Un marché largement dominé par 2 modèles : la Renault Zoe (à gauche sur la photo) et la Nissan Leaf (à droite) qui, à elles deux, rassemblent près de 80% des ventes de voitures électriques. Alors que le marché automobile français continue d’afficher des résultats en baisse, le nombre de véhicules électriques est en hausse cette année. Une tendance confirmée par les chiffres de novembre 2014 avec une augmentation des ventes de 31,3% pour une part de marché totale de 0,67% selon les chiffres d’automobile-propre.com. En revanche, la part de marché des véhicules électriques peine à dépasser les 1% du total des ventes de véhicules neufs et seule l’alliance Renault-Nissan semble tirer leurs épingles du jeu et stimuler ce marché naissant.

Les particuliers ne représentent que 30% des ventes de voitures électriques, soit seulement 2500 véhicules électriques vendus en 2013. Ces chiffres remettent en question l’intérêt et la motivation des consommateurs susceptibles d’adopter ce type de véhicules. Pourtant, un sondage IPSOS réalisé en septembre 2014 révèle que les français ont un a priori favorable concernant les véhicules électriques. La majorité des français juge la voiture électrique fiable, sécurisante et pratique pour respectivement 64, 58 et 54% d’entre eux. Selon un récent sondage IPSOS, 28% des français seraient prêts à acheter un véhicule électrique. “La tendance est là mais c’est un marché qui peine à décoller. Il se structure petit à petit” nous affirme Fabrice Spath, directeur de Breeze Car. En effet, un écart notable persiste entre le désir d’acheter une voiture électrique et la vente de ces véhicules. “Les consommateurs restent tout de même frileux de passer à l’électrique par manque d’aides de l’État”.

En effet, l’État a un rôle très important à jouer dans le développement du marché des voitures électriques et dans l’éducation des consommateurs. Après la revalorisation du bonus écologique (d’une valeur de 6300€ pour tout achat de véhicules électriques) voulue par Arnaud Montebourg dès le 1er juillet 2014, les ventes de voitures électriques ont bondies de près de 66% par rapport à juillet 2013. De plus, une prime de reconversion pouvant atteindre 10000€ pourra s’ajouter au bonus initial lors de la mise à la casse d’un véhicule diesel à partir de juillet 2015 (et si vous habitez dans une zone urbaine considérée comme polluée). La réduction de la consommation énergétique est au cœur du projet de loi du gouvernement avec un objectif de 10% de voitures électriques sur le marché automobile français d’ici 2020. Cet objectif s’étend aussi aux taxis, aux voitures de transports avec chauffeurs et aux voitures de location. Objectif ambitieux pour certains, irréaliste pour d’autres, ce projet ne fait pas l’unanimité et les bonus offerts par l’État pourraient ne pas générer suffisamment d’intérêt de la part des consommateurs toujours réticent à franchir le pas de l’achat.

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