Le PDG de GDF Suez estime que l’on doit recourir à toutes les énergies, nucléaire et gaz de schiste compris. Pour lui, grâce aux smart grids, « le nouveau modèle énergétique sera en réseau, connecté, interactif, proche des territoires et largement décarboné ».
Interviewé sur le débat sur la transition énergétique par le Journal du Dimanche, Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez, met en avant les retombées du gaz de schiste aux Etats-Unis, grâce auquel une électricité bon marché a permis la création de milliers d’emplois (il y a un an, il tenait déjà ce discours).
Comme le PDG de Total, Christophe de Margerie, le patron de GDF Suez plaide pour un recours à la fracturation hydraulique, que son entreprise pratique en Allemagne et aux Pays-Bas. « Elle comporte des risques comme toute activité industrielle, mais on peut l’exploiter convenablement. » Pour autant,
« le modèle américain n’est pas transposable. En Europe, il y aurait plus de contraintes environnementales pour produire. Nos gisements sont dans des zones plus habitées qu’aux États-Unis et la géologie est plus complexe. Nos coûts de production seraient donc plus élevés. »
Gérard Mestrallet soutient aussi un mix énergétique comprenant et le nucléaire, et les énergies renouvelables (soulignant au passage que « le chauffage est un levier essentiel pour économiser l’énergie »), la rénovation thermique, l’usage du gaz naturel (« il coûte 20% de moins que l’électricité et 35% de moins que le fioul »).
Sa vision de l’avenir énergétique à dix ans:
« Une mutation énergétique est en marche : c’est la fin des systèmes centralisés et des monopoles. L’émergence des énergies renouvelables permet des productions décentralisées où chaque zone adaptera ses moyens de production d’énergie. Les compteurs intelligents et les nouvelles technologies numériques permettront de gérer la consommation de manière optimale notamment aux heures creuses. Le nouveau modèle énergétique sera en réseau, connecté, interactif, proche des territoires et largement décarboné. »
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