Le 12 septembre, le Club d’entreprises Réussir réunissait à Mondonville des experts du domaine du bâtiment et de l’énergie. Pour faire le point sur les solutions d’efficacité énergétique de demain. L’horizon est aux smart grids.
La production locale d’énergies renouvelables ainsi que les nouveaux usages comme la voiture électrique bouleversent totalement la question de l’approvisionnement en énergie. Le réseau doit pouvoir gérer l’arrivée de sources d’énergie intermittentes et éviter les pannes au moment des pics de consommation. Ces questions étaient au coeur des débats du Club d’entreprises Réussir, association regroupant plus de 350 dirigeants d’entreprises de Midi-Pyrénées. « Avec les productions locales d’énergie, le réseau à sens unique est en train de devenir un réseau multidirectionnel mais la dimension du câble ne permet pas d’y faire face en toute liberté, a expliqué Jean Paoletti, directeur régional ERDF Midi-Pyrénées. Il faut que les appareils se parlent pour gérer la circulation ». L’avenir est donc aux réseaux intelligents et communicants, les fameux smart grids. Au coeur de cet édifice : de l’électronique embarquée, des systèmes de stockage de l’énergie et des compteurs intelligents. La première brique n’est autre que le compteur Linky qui sera déployé auprès de 35 millions de clients en France d’ici à 2020.
Deux expérimentations en midi-Pyrénées
« Le prix de l’électricité aujourd’hui c’est 40% pour la production et 60% pour les réseaux d’acheminement » a souligné Jean Michel Guéry, directeur général adjoint Bouygues Energies et Services. Les smart grids pourraient réduire les coûts d’infrastructures locale de 30%, et permettre à l’ensemble des utilisateurs de mieux maîtriser les consommations. D’où une baisse significative de l’empreinte carbone.
Le projet SOGRID est le projet majeur. Il est mené par ERDF et STMicroelectronics au sein d’un consortium de 10 partenaires avec 27 millions d’euros de budget. Il consiste à construire une chaîne de communication globale qui permettra à tous les équipements placés sur les réseaux basse et moyenne tension de communiquer directement via le réseau électrique. »SOGRID est sans doute le smart grid le plus abouti dans les expérimentations menées en France », affirme Jean Paoletti. Il permettrait de réguler le débit y compris sur de la haute tension. Le test grandeur nature est prévu pour fin 2015 auprès d’un échantillon de 1000 clients sur Toulouse Métropole.
Le second projet, « Smart ZAETM » est coordonné par SCLE SFE (budget 4,2 millions d’euros). Il veut montrer qu’une zone d’activité économique (Z.A.E.), grâce à des moyens de production d’énergie renouvelable, de stockage et de gestion technique centralisée, peut piloter sa consommation d’énergie et contribuer à l’équilibre du réseau de distribution électrique en cas de nécessité.
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